Laura et ses voisins bruyants

En conflit avec des voisins bruyants

Depuis 2 ans, Laura habite au même étage que trois voisins bruyants, des colocataires qui enchaînent les fêtes nocturnes les vendredis et samedis sans se soucier de leurs voisins qui travaillent ou vont à l’école le samedi matin, ni de ceux qui attendent impatiemment le repos dominical. Elle en souffre de plus en plus et est en colère. Très fatiguée, elle est fréquemment amenée à partir se reposer chez ses parents dans le sud pour échapper à ces fêtes qui l’empêchent de dormir et de vivre sereinement dans son appartement. 

Une réelle souffrance

C’est non seulement le bruit de la musique et des éclats de voix qui la gênent mais aussi les discussions sur le balcon mitoyen avec de la fumée de cigarette qui entre chez elle et des bouteilles en verre jetées du balcon qui se brisent dans la cour de l’immeuble à des heures avancées de la nuit. 

Laura a tout essayé : elle a laissé faire, elle a proposé des solutions, elle est intervenue, elle a instauré un dialogue, elle a tenté des échanges amicaux, elle a insisté sur son besoin de dormir mais tout ceci sans effet ni amélioration durable de la part de ses voisins bruyants. Elle les a aussi raisonnés et a fini par appeler la police qui ne s’est pas déplacée. Elle a fini par abandonner pour se protéger. Elle est donc partie plusieurs mois chez ses parents, usée par ses nuits hachées et la communication impossible de par leurs modes de vie trop différents. 

Les nuisances sonores dans l’habitat collectif

Néanmoins Laura n’a pas baissé les bras, ni renoncé à l’idée qu’ « il y a toujours une solution quelque part ». Alors, elle s’est renseignée sur les règles de vie en copropriété et les modes amiables et, de fil en aiguille, la médiation de voisinage lui est apparue comme une solution à envisager. 

Elle s’est en effet rendue compte qu’elle n’était pas seule à subir des voisins bruyants. En effet, le bruit est la principale cause de conflits entre voisins dans les copropriétés. Ce sont les fêtes nocturnes, les bruits de talons, le volume de la télévision et des instruments de musique, le tambour des appareils ménagers, les pas ou les cris des enfants qui provoquent des tensions, des insultes et même de la violence, entre personnes qui n’ont pas la même culture, le même niveau de tolérance, ni les mêmes règles pour bien vivre ensemble. 

Une médiation avec des voisins bruyants

Laura a parlé de la médiation avec ses voisins du dessus et du dessous et chacun a pu partager son expérience et son ressenti face à ces voisins bruyants. Une médiation a finalement eu lieu. Tous étaient partants pour dialoguer, s’écouter et surtout trouver des solutions. Cela a facilité le respect mutuel. De l’écoute des émotions et des histoires personnelles ont pu émerger de nouveaux échanges et ouvrir sur des réflexions collectives : 

  • le bruit comme source de souffrances 
  • les besoins de chacun au quotidien 
  • l’utilité de la communication 
  • le mieux-vivre ensemble dans l’habitat collectif
  • la perspective d’accords gagnant/gagnant 
  • les solutions possibles dans ce sens

C’est ainsi que parmi toutes les solutions énumérées ensemble, tous ont trouvé un modus vivendi dans le respect mutuel et dans un souci d’entretenir de bonnes relations de voisinage. Au fond, la médiation a aidé tous les voisins ! 

Et ce qui est certain, c’est que rien n’est figé, tout peut changer et s’apaiser…