Nous sommes dans un monde où le conflit s’exprime fréquemment, et c’est parfois inconfortable. Faut-il le regretter, ou bien apprendre à traiter le conflit ? Un conflit s’exprime quand un changement est nécessaire et qu’il ne peut avoir lieu, à cause d’intérêts contraires. On peut reconnaitre un mérite au conflit qui s’exprime, c’est le signal qu’un changement ou un ajustement est reconnue comme nécessaire… C’est en traitant le conflit que ce changement pourra se produire. Le conflit peut ainsi apparaitre comme utile voire bénéfique, si nous apprenons à le traiter efficacement. Voyons comment.
Comment traiter le conflit ?
Pour traiter le conflit, chacun a le choix aujourd’hui entre des modalités offensives, basées sur la contrainte ou la procédure judiciaire, et des modalités amiables, basées sur le dialogue et la négociation. Si Balzac disait avec une certaine ironie qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès, il y a aujourd’hui un consensus pour reconnaitre qu’une solution amiable est souvent plus efficiente qu’un procès. Elle permet en effet de mieux maîtriser la durée et le coût nécessaire à mise en place d’une solution, et conduit généralement à des accords plus stables.
Une solution amiable est une solution élaborée par une implication personnelle des personnes, à travers un échange respectueux conduisant à des concessions réciproques. Chacune défend son point de vue, ce qui suppose qu’elle ait soigneusement clarifié en amont jusqu’où elle peut transiger. Une solution ainsi élaborée sera mieux acceptée par les personnes concernées, donc plus facile à appliquer et plus durable. Elle témoignera en somme qu’un bon arrangement vaut mieux qu’un mauvais procès…
Les obstacles à la démarche amiable
Une des difficultés des démarches amiables est d’ordre culturel. L’éducation de la plupart d’entre nous ne nous a pas préparés à maitriser la communication interpersonnelle dans une situation d’adversité. Nous n’avons pas été entrainés à être confrontés à un contradicteur. Par prudence et par crainte d’être débordé par nos émotions, nous préférons donc nous en remettre à un avocat.
Pour éviter cet obstacle, il est donc important, dans l’échange avec un contradicteur, de s’appuyer sur un médiateur, professionnel de la communication interpersonnelle, ayant une bonne conscience de la matière du conflit. Il garantit la fluidité, la qualité et donc l’efficacité des échanges. Bien entendu, chaque personne en médiation peut être assistée d’un conseil. Celui-ci sera à même de préparer, si nécessaire en fin de médiation, la convention qui matérialisera l’accord amiable.
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